Le nouveau contrôle technique : changements survenus depuis le 20/05/2018

nouveau controle technique
Un nouveau contrôle technique plus poussé et aussi plus cher...

Le prix plus élevé du nouveau contrôle technique

Dorénavant les établissements en charge du nouveau contrôle technique auront l’obligation de procéder à la vérification de 132 points. Auparavant ils en contrôlaient 124 sur chacun des véhicules français qui leur étaient soumis. L’objectif avancé étant de déceler plus de 600 défaillances probables, contre 400 auparavant.
Or, le renforcement des inspections ainsi réalisées accroît le délai requis pour procéder au contrôle technique du véhicule. C’est ce qui engendre une augmentation significative de son coût. Le prix estimé de ce nouveau contrôle technique est environ de 80 € en moyenne aujourd’hui. Il était de 60 € avant la mise en place de la réforme.
Par ailleurs, les professionnels qui offraient souvent la contre visite pourraient être davantage enclins à la facturer. Celle-ci nécessitera, en effet, une prise en charge plus importante. C’est pourquoi le prix de la contre visite pourrait aisément augmenter d’au moins 30% à 40%, passant donc d’environ 14/20 € à 20/30 €.

 

Quels sont les évolutions significatives de ce nouveau contrôle technique ?

La catégorisation des défauts relevés, aujourd’hui qualifiés de « défaillances » lors du contrôle technique, s’effectue désormais comme suit :

160 défaillances mineures :
Ce sont les seuls types de défauts qui n’obligent pas le propriétaire du véhicule à prévoir une contre visite. N’ayant aucune influence néfaste sur la sécurité ou l’environnement, elles restent donc secondaires.

360 défaillances majeures :
Celles-ci représentent un danger avéré pour la sécurité du véhicule et ou des autres automobilistes sur la route. De même, elles sont susceptibles d’avoir un impact négatif sur l’environnement. En conséquence, ces défaillances contraignent le propriétaire concerné à effectuer les réparations qui s’imposent et à présenter son véhicule sous 1 à 2 mois maximum. Une contre visite est alors obligatoire pour faire constater les travaux effectués.

140 défaillances critiques :
Il s’agit des anomalies représentant un danger manifeste et immédiat. Le cas échéant, le propriétaire n’a plus autorisation de rouler au-delà de minuit. Une contre visite dans les deux mois est obligatoire pour faire lever cette interdiction.

 

Un nouveau contrôle technique particulièrement sujet à polémique

Philippe Debouzy, président de la branche artisan au CNPA, estime que des crispations pourraient survenir entre les centres de contrôle technique et leurs clients. Les contestations reposeraient essentiellement sur nombre de fausses informations ou incompréhensions qui créeraient un effet de panique, pas nécessairement justifié d’après lui.
En outre, des difficultés sont à prévoir du côté des professionnels du contrôle technique, s’agissant des clients ayant confié leur véhicule avant la mise en œuvre de la dernière réglementation. Ainsi, toute contre visite requise, non validée avant la date du 20/05/2018, contraindra le propriétaire du véhicule concerné à reprendre complètement le contrôle technique auprès d’un professionnel, en suivant les directives des nouvelles dispositions aujourd’hui en vigueur.
Il est également à noter que le gouvernement n’a que peu de marge de manœuvre sur la question. Ce contrôle technique nouvelle formule émane, en réalité, d’une directive européenne datant de 2014, dont l’objet est de renforcer la sécurité routière en Europe.