Bilan de la prime à la conversion

prime à la conversion
Un premier bilan mitigé en ce qui concerne la prime à la conversion.

La prime à la conversion instaurée par Nicolas Hulot est-elle réellement favorable à l’environnement ?

Le bilan de la prime à la conversion soulève une question judicieuse, posée par les associations d’automobilistes. Les émissions de CO2 en sont la cause.

Pour qu’un consommateur puisse prétendre à la prime à la conversion, le véhicule qu’il compte acquérir ne doit pas en émettre plus de 130g. Or, cela ne laisse que très peu de choix parmi les voitures essence. La plupart des modèles pourvus de ce type de motorisation dépassent la norme fixée. En revanche, bien plus de véhicules diesel émettent ce niveau de CO2. Le risque est donc de favoriser la revente de voitures à moteur diesel qui sont pourtant bien plus néfastes pour l’environnement.

C’est pourquoi de nombreuses associations et spécialistes de l’environnement font pression sur le gouvernement. Ils souhaiteraient que les conditions d’attribution soient intégralement remises à plat. Ils sont inquiets de la forte nocivité des moteurs diesel et de l’insuffisante protection que représentent les filtres à particules. Ainsi, ces opposants considèrent que le degré de pollution ne se mesure pas uniquement à partir du niveau de CO2.

 

Un regain d’intérêt pour la voiture hybride et l’électrique

En se focalisant uniquement sur l’émission de CO2, le gouvernement a pris le risque d’encourager l’achat d’un véhicule diesel. Toutefois, les clients appâtés par la prime à la conversion s’intéressent de plus en plus aux voitures hybrides et électriques.

Les automobilistes sont, en effet, de plus en plus réticents à l’idée d’acquérir un véhicule diesel. Les nombreuses restrictions récemment décidées par le gouvernement constituent un frein. D’autre part, le « dieselgate », survenu à la suite de l’affaire Volkswagen, a accéléré la volonté politique d’affaiblir le volume de ventes de diesel.

Les constructeurs ont pour la plupart déjà anticipé cette tendance. Le diesel étant devenu, en quelque sorte, la bête à abattre, certaines marques ont décidé de stopper la production de véhicules diesel sur certaines de leur gammes. Privilégiant également la voiture hybride ou électrique, le consommateur s’oriente de plus en plus vers ces offres.