À la Réunion, une refonte majeure de l’examen du Code de la Route qui a fêté son premier siècle en 2021 est en vigueur depuis le 12 septembre dernier. Cette dernière vise à simplifier le processus pour les candidats au passage du permis de conduire. Cette initiative introduit des questions plus claires et des aides pour répondre aux interrogations des candidats. Elle réintroduit également certaines règles fondamentales qui avaient été quelque peu occultées au fil des années. Or, cette simplification soulève des interrogations quant à son utilité émanant essentiellement des professionnels du secteur.
Un examen du code simplifié et davantage compréhensible
C’est véritablement une transformation significative qui touche l’examen du Code de la Route depuis le 12 septembre 2023 à la Réunion. Le but principal est de le rendre plus accessible aux candidats. Ce sont désormais près de 1 037 scénarios différents qui ont été pensés pour l’examen au code, formulés avec une clarté accrue en termes de langage et vocabulaire. En parallèle, les visuels accompagnant les questions ont été revus. Ils offrent désormais la possibilité, pour les examinateurs, d’encadrer certains détails afin d’aider les élèves à repérer les indices facilitant leurs réponses.
Un Code de la Route qui remet les fondamentaux au goût du jour
Notons, en outre, que cette simplification s’accompagne d’une augmentation du nombre de questions centrées sur les règles de base. Ainsi, un certain nombre d’entre elles concernent les priorités, les sens interdits, ou encore la signalisation routière. Pour la première fois, il est également demandé au candidat de se placer dans la perspective d’un piéton, d’un conducteur de poids lourd ou encore d’un motocycliste, afin de l’aider à mieux appréhender la perception des autres usagers de la route.
Des critères de réussite de l’examen du Code de la Route inchangés
Néanmoins, les modalités d’examen demeurent inchangées, n’ayant pas été réformées depuis 2016. Il est toujours requis de ne pas excéder le nombre maximal de 5 fautes à une session d’examen pour obtenir son Code de la route.
Certains professionnels des métiers de l’automobile crient au scandale quand d’autres parlent d’assistanat
Certains moniteurs expriment leur scepticisme, estimant que les questions simplifiées frisent « le baby-sitting ». De sérieux doutes se posent notamment quant à l’utilité de préciser le nombre de réponses possibles pour chaque question. Néanmoins, la réintroduction de questions portant sur des règles fondamentales est tout de même appréciée et saluée des professionnels. Léonus Dubard, Président de Mobilians, section Auto-école, à La Réunion, indique que la simplification de l’examen du Code de la route est alarmante. Il note également que cette préoccupation prend d’autant plus de poids lorsque l’on considère que les jeunes sont parmi les catégories les plus touchées par les accidents routiers, souvent dus à la méconnaissance ou à la non-application des règles.