Depuis la parution du décret n° 2016-703 du 30 mai 2016, le texte de loi qui institua l’obligation des professionnels de la maintenance et de la réparation automobile à proposer des PIEC – Pièces Issues de l’Economie Circulaire – à leurs clients, l’engouement pour le recours aux pièces d’occasion n’a cessé de croître en France.
La crise sanitaire : un contexte favorable à la commercialisation de pièces de réemploi
Depuis la survenue de l’épidémie de COVID-19, et notamment après le premier confinement en mars 2020, nombre d’entreprises ont été contraintes de réduire ou stopper leurs activités.
En parallèle, la restriction des déplacements a amené une majorité de professionnels des métiers de l’automobile à revoir à la baisse leur capacité de production. De ce fait, dès le début de l’année 2021, une pénurie a affecté une grande partie des pièces automobile neuves.
Cette situation a, dès lors, encouragé le remplacement de pièces automobiles défectueuses par des pièces de réemploi. En effet, les professionnels de l’entretien et de la réparation, ont dû envisager ces solutions alternatives pour remédier aux ruptures de stocks de pièces neuves et satisfaire aux demandes de leurs clients.
Indéniablement, le marché de la pièce de réemploi progresse donc en France, les chiffres communiqués par la SRA (Sécurité et Réparation Automobile) l’attestent. Sur l’année 2020, au total 3% des pièces remplacées sur les véhicules des automobilistes français sont des PIEC. Ce taux augmente sensiblement en fonction de l’âge du véhicule, atteignant jusqu’à 8% et près de 20% pour les 4 roues âgés de respectivement 10 ans et 15 ans ou plus.
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La PIEC s’appuie sur une filière VHU performante, en pleine transformation numérique
Ces dernières années, les CVHU ont grandement évolué dans leur cœur de métier. Nombre d’entreprises ont initié, avec succès, la transformation numérique de leurs activités.
Désormais, de plus en plus de centres de traitement de VHU sont équipés de DMS (logiciels dédiés à la gestion des activités de la distribution automobile) performants, favorisant la traçabilité et la commercialisation des pièces de réemploi.
Les ateliers, sont également munis de dispositifs avancés pour la collecte, la classification et la prise de vue des pièces collectées sur les VHU, à intégrer au catalogue.
A l’heure où les recycleurs automobiles affichent des taux de réutilisation et de recyclage supérieurs à 85% pour un taux de valorisation de près de 95%, les centres VHU disposent donc de toutes les clés pour dynamiser le marché très prometteur de la pièce de réemploi dans un avenir proche.