Casses auto : La filière VHU face à la loi AGEC

L'impact de la loi AGEC sur les casses automobiles.

Pour l’ensemble du secteur recyclage automobile, les préparatifs sont en cours pour une transformation majeure que suscite l’entrée en vigueur l’année prochaine de la loi AGEC : anti-gaspillage pour une économie circulaire.
Cette évolution conduit inévitablement à une industrialisation des acteurs opérant dans le domaine du traitement des véhicules hors d’usage.

 

Loi Agec : vers une profonde mutation du modèle économique


Il semblerait qu’à l’heure actuelle la moitié des installations, seulement, sera en mesure de réaliser les investissements nécessaires pour respecter les exigences de l’AGEC. Cet état de fait ouvre donc la voie à des ventes d’entreprises et à une consolidation du secteur vers des organismes européens. À ce titre, Indra Automobile Recycling, qui occupe une position de leader sur le marché, a rassemblé les professionnels de l’industrie en mars dernier, lors de la dixième édition de son Forum, organisé sur son site de Romorantin.

Cet évènement a permis aux experts de la déconstruction automobile, qu’ils soient adhérents ou non, de découvrir et échanger sur les dernières nouveautés du secteur. Le programme comprenait des rencontres avec les fournisseurs agréés du réseau, ainsi que diverses conférences, dont l’une, précisément, portait sur la loi AGEC. Or, tous s’accordent à le dire, ce texte réellement décisif pour toute la filière ouvre la voie à un nouveau paradigme qui affectera le modèle économique de l’ensemble des recycleurs automobiles.

 

La moitié des centres VHU pourrait ne pas subsister à terme


Cependant, certaines structures ne seront pas en mesure de s’adapter aux changements qu’imposent la loi AGEC. À cet égard, Loic Bey-Rozet, directeur général d’Indra, estime que la nouvelle loi pourrait entraîner la disparition d’au moins 800 recycleurs, soit près de la moitié de l’effectif actuel.

Et pour cause, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire vise à professionnaliser le recyclage, afin d’augmenter les performances en termes de réutilisation de matériaux recyclés dans l’industrie automobile, et favoriser la production de pièces de réemploi.

C’est pourquoi, les petites et moyennes structures employant une méthodologie artisanale, insuffisamment standardisée ou industrialisée, risquent d’avoir plus de difficultés à s’adapter. Notons également que la part des ventes à l’exportation de véhicules sinistrés devra également être réduite, pour davantage se concentrer sur l’activité de traitement et recyclage des VHU.

Par conséquent, en vue de répondre à ces exigences, les casses automobiles devront optimiser les procédés de tri en amont du broyage des véhicules.