Etiquette crit’air et ZFE : Premier bilan provisoire

Etiquette crit’air et ZFE : Premier bilan provisoire

L’institut CSA vient de publier une étude portant sur les Zones à Faibles Emissions.
Les premiers résultats de ce baromètre indiquent que près d’un automobiliste sur trois n’aura pas la possibilité de remplacer son véhicule. Ceux-ci ne seront donc pas en mesure de répondre aux nouvelles normes imposées par ces ZFE.

 

Etiquette crit’air : Près d’un tiers d’automobilistes pénalisés


L’étude de l’institut CSA, commanditée par l’association Eco Entretien, démontre qu’une frange notable de la population sera pénalisée. Actuellement une grande partie des citoyens ne possède pas de véhicules répondant aux normes d’application de la nouvelle étiquette crit’air.

En effet, l’étude indique que près du tiers des personnes interrogées en région parisienne n’auront pas la capacité financière de procéder à l’achat d’un véhicule neuf pour répondre aux normes des ZFE.

En outre, dès 2024, seuls les détenteurs d’une étiquette crit’air 1 seront habilités à rouler en centre ville. Plus précisément, cela implique que seuls les véhicules conçus à compter de 2011 (moteurs essence et GPL) pourront librement entrés dans Paris intra-muros. En seront exclus, tous les autres véhicules crit’air (2 à 5). Pourtant plus de 30% déclarent ne pas être capables d’investir dans un nouveau véhicule dans le laps de temps qu’il reste pour se conformer.

A l’échelle nationale, toutes les agglomérations comprenant plus de 150 000 habitants sont amenées à instaurer le même dispositif. Ce dernier implique donc le besoin de renouveler presque la moitié du parc automobile actuel. C’est, en effet, à ce prix que tous les automobilistes pourront satisfaire ces exigences.

 

ZFE : Se dirige-t-on vers une impasse ?


L’étude du CSA démontre, de surcroît, une corrélation explicite entre le niveau de l’étiquette crit’air des usagers, et leur budget pour acquérir un autre véhicule. Grosso modo, plus un véhicule est polluant, et plus ce budget est restreint.

Par ailleurs, la moitié des automobilistes concernés déclarent ne pas être prêts à changer de véhicule. Certains, avancent même que faute de moyen, ils envisagent tout simplement de ne pas respecter cette règlementation. Ils choisiraient donc de continuer à circuler avec leur véhicule actuel. Pourtant, tout contrevenant s’expose à une amende forfaitaire pour le moment fixée à 68 €*.

*Son montant peut être minoré à 45 euros et majoré à 180 euros.