Interdiction du diesel, où est-il proscrit en France ?

Interdiction du diesel en France : Vers une restriction progressive appuyée par les ZFEm

La question de l’interdiction du diesel en France est au cœur de nombreuses discussions, particulièrement en lien avec la lutte contre la pollution atmosphérique. Alors que l’Union européenne prévoit une interdiction de la vente de véhicules thermiques d’ici 2035, des mesures progressives sont déjà mises en place dans plusieurs grandes villes françaises pour limiter la circulation des véhicules les plus polluants. C’est d’ailleurs sur ce même principe que la fiscalité des flottes automobiles vise à encourager le verdissement des flottes d’entreprise. Tour d’horizon des zones concernées, des dates clés et des enjeux économiques et sociaux liés à cette interdiction du diesel.

 

Les Zones à Faibles Émissions Mobilité (ZFE-m)


La principale mesure actuelle pour réduire la pollution en ville repose sur l’instauration des Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m), où la circulation des véhicules est régulée en fonction de leur classification Crit’Air. Les vignettes Crit’Air catégorisent les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes, et les modèles les plus anciens et les plus polluants sont les premiers concernés par des restrictions de circulation.

Les villes où les ZFE sont en place

Les ZFE ont été créées dans plusieurs métropoles françaises, généralement les plus affectées par la pollution aux particules fines. Voici une liste des villes où les restrictions diesel sont d’ores et déjà en vigueur ou le seront prochainement : 

  • Aix-Marseille
  • Clermont-Ferrand
  • Grenoble
  • Lyon
  • Montpellier
  • Nice
  • Paris et le Grand Paris
  • Reims
  • Rouen
  • Saint-Étienne
  • Strasbourg
  • Toulouse

Ces métropoles imposent progressivement des restrictions de circulation aux véhicules diesel et essence les plus anciens, selon les vignettes Crit’Air.

 

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Les étapes de l’interdiction du diesel


Interdiction du diesel progressive à Paris et dans le Grand Paris

Paris a pris des mesures de restriction dès 2017, dans le cadre de son Plan Climat : 

  • Depuis 2017 : interdiction des diesels d’avant 2001 (Crit’Air 5), entre 8h et 20h en semaine.
  • Depuis 2019 : extension aux diesels Crit’Air 4.
  • Depuis juin 2021 : interdiction des Crit’Air 4 dans le Grand Paris, pour les diesels immatriculés avant 2006 et les deux-roues d’avant 2004.
  • À partir du 1er janvier 2025 : interdiction des véhicules Crit’Air 3 (diesels d’avant 2011 et essences d’avant 2006) à Paris et dans le Grand Paris.
  • En 2028 : interdiction possible des véhicules Crit’Air 2 dans plusieurs métropoles, dont Paris et Lyon, ce qui inclut les diesels mis en circulation après 2011.

Une interdiction du disel totale en 2035

L’interdiction des moteurs thermiques, diesel et essence, est fixée à 2035 à l’échelle européenne. À partir de cette date, la vente de véhicules neufs fonctionnant à ces carburants sera interdite. Toutefois, les véhicules thermiques déjà en circulation pourront encore être utilisés et les voitures diesel d’occasion pourront toujours être achetées.

 

Les impacts économiques et sociaux


L’interdiction progressive du diesel suscite des inquiétudes dans plusieurs secteurs, notamment en raison de l’importance des véhicules thermiques dans le parc automobile français. En 2021, la répartition des véhicules était la suivante :

  • Essence : 40 %
  • Diesel : 19,6 %
  • Hybride non rechargeable : 19,6 %
  • 100 % électrique : 8,9 %

Malgré la hausse des ventes de véhicules électriques, la transition est encore lente et le coût des véhicules électriques reste un frein pour beaucoup de particuliers. Des voix s’élèvent également contre la menace que cette transition fait peser sur l’emploi dans l’industrie automobile. Selon certains syndicats, l’interdiction pourrait entraîner la perte de 340 000 emplois en France.

 

Les avantages environnementaux liés à l’interdiction du diesel


Malgré les défis, l’interdiction du diesel présente des avantages environnementaux importants. Le diesel est l’une des principales sources d’émissions de particules fines, responsables de problèmes de santé publique tels que les maladies respiratoires. En outre, le transport routier représente environ 20 % des émissions mondiales de CO2, et une transition rapide vers des véhicules zéro émission est essentielle pour atteindre les objectifs climatiques de la France et de l’Union européenne.

 

Résumé des dates clés


  • 1er janvier 2025 : interdiction des véhicules Crit’Air 3 (diesels d’avant 2011) à Paris et Lyon.
  • 2028 : possible interdiction des véhicules Crit’Air 2 (diesels après 2011).
  • 2035 : interdiction de la vente de véhicules diesel et essence neufs dans toute l’Europe.

L’interdiction du diesel en France, bien qu’encore progressive, transforme peu à peu le paysage automobile et la mobilité dans les zones urbaines les plus polluées. Toutefois, les défis économiques et sociaux demeurent, et la question de l’équilibre entre transition écologique et conséquences sociales reste un enjeu majeur sur le long terme.