Vers une libéralisation des pièces captives de l’automobile

Vers une libéralisation des pièces captives de l’automobile
 

Quelles conséquences pour le marché de la pièce détachée ?


Le projet de loi du gouvernement vise à stimuler la concurrence autour du marché de la pièce auto. Il survient parmi un ensemble d’autres mesures du même acabit. Leurs annonces émergèrent dans le même temps que le grand débat national d’Emmanuel Macron.

Les pièces captives représentent un marché de près de 3 milliards d’Euros. Elles constituent une part d’environ 15% dans le volume d’affaires des constructeurs. De tels chiffres expliquent aisément les réticences affichées par les lobbys travaillant pour les grandes marques automobiles françaises.

Néanmoins, libéraliser les pièces captives semble inéluctable. Le gouvernement vient d’entreprendre la première lecture du texte approuvé, sous l’œil attentif du Conseil National des Professions de l’Automobile.

En outre, l’Autorité de la concurrence atteste que la libéralisation progressive des pièces captives devrait restituer jusqu’à 200 millions d’euros aux consommateurs.

 

Quid de la libéralisation des pièces captives pour la PIEC ?


Les PIEC, ou pièces issues de l’économie circulaire ont quant à elles bénéficié d’un regain d’intérêt depuis le Décret n° 2016-703 du 30 mai 2016. C’est en effet ce texte qui introduisit l’obligation des professionnels de la réparation de proposer des PIEC.

Particulièrement difficile à mettre en place, aujourd’hui la filière s’est largement adaptée. Depuis la collecte des pièces entreprise par les centres agréés VHU, jusqu’à leur livraison et vente auprès du consommateur, tous les intermédiaires se sont préparés.

La baisse du prix de vente des pièces de réemploi suivra inéluctablement celle, d’ores et déjà programmée, des pièces captives. Or, la filière recyclage et celle des réparateurs commencent à percevoir l’intérêt de la PIEC. Rogner sur les marges pourrait, de fait, représenter un frein.

De surcroît, la hausse des VHU collectés pourrait amener les recycleurs automobiles à relancer le débat de la libéralisation des pièces captives, et de ses conséquences pour la PIEC.