Casses Auto : Toujours plus de VHU collectés

L’activité des centres VHU augmente
 

L’activité des centres VHU augmente depuis la prime à la conversion


Instaurée dès 2018 et maintenue en 2019, cette nouvelle mouture de la prime à la casse donne aux particuliers l’opportunité de remplacer leur ancien véhicule. Aussi, pour y prétendre, la nouvelle voiture acquise doit être plus écologique. L’objectif visé à terme consiste à assainir le parc automobile français des véhicules émettant trop de particules polluantes.

 

Ce que nous apprennent les chiffres de l’ADEME

Or, les derniers chiffres sur le traitement des VHU publiés par l’ADEME indiquent que dès 2017, le nombre de VHU collectés est en très nette hausse. 1 045 066 véhicules de particuliers sont en effet récupérés par les recycleurs sur tout le territoire. S’y ajoutent plus de 92 868 utilitaires et 808 cyclomoteurs à 3 roues. Au total ce sont donc près de 1 138 742 VHU qui ont été collectés par les centres de recyclage. Il s’agit là d’un accroissement de l’activité tangible des déconstructeurs auto, de l’ordre de + 5,7%*.

Par ailleurs, l’activité des centres de déconstruction automobile affichait déjà une très nette hausse l’année précédente (+5,96%). Dans ce contexte favorable, la prime à la conversion décidée dès 2018 amplifie le phénomène. Il apparaît ainsi que certains sites en France se trouvent actuellement saturés, avec des délais de collecte plus longs.

 

Conséquences sur les taux de recyclage et les stocks de pièces


Certes, l’activité des centres VHU augmente. Cependant, comparativement au nombre de VHU collectés par les recycleurs, le démontage et la récupération des pièces détachées est en baisse. En effet, l’étude de l’ADEME indique une nette diminution du tonnage de pièces et éléments récupérés sur les véhicules traités.

 

Une baisse significative du nombre de pièces de réemploi collectées

Ainsi, pour l’année 2017 l’agence de l’environnement enregistre près de 81 494 tonnes de pièces démontées, soit un affaiblissement d’environ 20% par rapport à l’année précédente.

Ces quelques chiffres mettent en lumière l’ampleur du défi à relever pour les épavistes. Leurs obligations légales les contraignent à procéder à la dépollution des VHU et à veiller au maintien d’un taux de recyclage d’au moins 85%.

Toute la complexité repose sur le juste équilibre à trouver entre collecte et traitement du VHU. A l’heure où les volumes d’approvisionnement sont en forte hausse, il n’est donc pas toujours aisé de répondre à l’objectif premier de la prime à la conversion : la protection de notre environnement.

 

*en volume de véhicules hors d’usage traités entre 2016 et 2017.