Après le vote d’une nouvelle loi encadrant la circulation des trottinettes électriques, les motos entrent désormais dans le viseur du gouvernement. Alors que l’on avait préalablement concédé le droit aux deux-roues de circuler entre deux files de voitures dans certains départements français, notamment en Ile-de-France, dans le Rhône, ou encore en Gironde ; le gouvernement annonce l’illégalité de cette pratique depuis le 01/02/2021.
Motos et files entre voitures, de l’autorisation à l’interdiction
A l’origine, c’est le CEREMA, le Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement, qui a tiré la sonnette d’alarme.
Placé sous la tutelle du ministère de la transition écologique et solidaire, ainsi que du ministère de la cohésion des territoires, le CEREMA évalue les risques liés à la circulation des deux-roues entre les files de voitures.
Or, il s’avère que l’organisme public a rapporté que la circulation interfile de motocycles conduirait à une hausse des accidents. Sur cet aspect, la Gironde est le département relevant le plus fort taux d’incidence. D’autre part, en moyenne, le nombre d’accidents aurait augmenter de près de 10% à l’échelle de l’ensemble des voies où la circulation des deux-roues entre les files de voitures était autorisée.
La contestation des motards
Des manifestations de motards ont déjà eu lieu en région parisienne, dans le but de protester contre la mise en place de cette nouvelle disposition légale.
En outre, les motos-taxis insistent sur la mise en danger de leur profession avec ce type de mesure. L’intérêt de leur service est de pouvoir proposer à leurs clients l’itinéraire le plus fluide et donc rapide. Ne plus circuler entre les files de voitures, c’est donc porter préjudice à leur cœur de métier.
En parallèle, certains motards rappellent les difficultés qu’ils peuvent rencontrer à réaliser un freinage d’urgence, et le manque de visibilité pour une moto contrainte de rester coincée entre deux voitures. C’est pourquoi, ils sont aujourd’hui nombreux à réclamer le retrait de l’interdiction, mais aussi la légalisation du remonte-file.