Pourquoi une assurance agriculteur obligatoire ?
L’intensification des intempéries qui ont frappé plusieurs régions de France, ces dernières semaines, a engendré la destruction de nombreuses exploitations agricoles et récoltes.
Force est de constater que ces phénomènes se répètent année après année. En conséquence, l’état songe à mettre au point une assurance globale vouée à protéger les agriculteurs.
Assurance agricole : le contexte actuel
Jusqu’à présent l’assurance agriculteur n’était pas obligatoire s’agissant des récoltes, ce qui explique probablement que moins de la moitié des exploitations du pays soient couvertes. Les données relevées par la Fédération française de l’assurance l’attestent, à peine 40% des vignobles sont assurés en cas de grêle.
Il s’agit donc d’un problème essentiel, et un enjeu stratégique majeur à l’échelle du pays. En effet, avec la généralisation des dérèglements climatiques, les exploitations agricoles sont exposées à davantage de risques.
Or, à l’heure où la plupart des agriculteurs traversent une période de crise, en raison d’une conjoncture particulièrement difficile, souscrire à une assurance agriculteur semble le meilleur moyen de garantir la pérennité d’une exploitation.
L’Etat songe sérieusement à l’instauration d’une assurance obligatoire
Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture, l’a rappelé « Actuellement, l’assurance pour les agriculteurs est bien trop chère pour que tous les agriculteurs puissent y avoir accès. C’est pourquoi nous devons étudier la question et faire en sorte qu’un système d’assurance généralisée, mutualisée, et donc moins cher puisse y remédier ».
Les syndicats des professions d’agriculteur sont dubitatifs. Certes, une assurance agriculteur obligatoire pour toutes les exploitations offrirait une réelle sérénité à bon nombre d’agriculteurs soucieux des aléas liés aux intempéries. Cependant, l’idée qu’elle soit obligatoire et donc une charge imposée à toute typologie d’entreprise, sans distinction, inquiète.
Dans l’attente, le ministre l’a promis, un point est prévu d’ici à la fin de l’année. Actuellement l’heure est à la concertation entre les acteurs du monde agricole, et la fédération des assurances, pour étudier la faisabilité d’un tel projet.