Hôtels et restaurants : quel a été l’impact des grèves ?

Hôtels et restaurants, quel est l'impact des grèves

La direction d’hôtels en région parisienne n’est pas de tout repos avec l’accentuation des mouvements sociaux. Au bout de quelques semaines de grèves à peine, les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration à Paris ont dû se rendre à l’évidence : Les grèves ont sensiblement affecté leur activité.

 

 Les grèves SNCF et RATP, couplées au mouvement des gilets jaunes, ont influé sur la trésorerie des hôtels et restaurants parisiens


Les manifestations des gilets jaunes avaient déjà engendré de nombreuses annulations de particuliers. Ainsi, ces derniers reportaient leur séjour durant les week-ends.

En effet, organisés en fin de semaine, les différents actes des gilets jaunes ont souvent découragé les touristes de séjourner à Paris au même moment. Nombre d’établissements hôteliers ont alors fait état de pertes significatives de chiffre d’affaires. Ces baisses d’activité provenaient directement de l’effondrement des réservations lors des week-ends.

Or, à peine remis de cette situation, les directeurs d’hôtels ont dû affronter de nouvelles vicissitudes. Ces nouvelles tribulations sont conséquentes aux grèves SNCF et RATP contestant la nouvelle réforme des retraites du gouvernement.

A ce titre, le GNI (Groupement National des Indépendants, hôtellerie et restauration) tablait déjà sur une perte sèche de 730 à 740 millions d’euros pour l’ensemble du secteur. Ce chiffre fut avancé après un mois de grèves, à peine, contre la réforme des retraites.

 

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 Le bilan de l’activité de l’hôtellerie et de la restauration pour l’année 2019


En premier lieu, compte tenu des faits ici relatés, il n’est pas surprenant de constater que les hôtels de province réalisent des performances économiques supérieures aux établissements parisiens.

Le cabinet MKG (spécialisé dans l’industrie touristique et hôtelière) indique, en outre, que le taux d’occupation des hôtels parisiens est en net recul pour l’ensemble de l’année.

Toutefois, bien qu’il soit incontestable que les derniers mouvements sociaux aient pénalisé l’activité des établissements de la région parisienne, le revenu par chambre (+1,8%) demeure en progression comparativement à 2018.

Quand au segment super économique, qui intéresse principalement une clientèle locale, le taux de croissance atteint même +3,7%.

En moyenne, les conséquences économiques des mouvements sociaux qui se sont succédé depuis 2018 n’ont donc pas atteint le stade de la catastrophe. Cependant, la logique de la grève perpétuelle, telle qu’on commence désormais à l’entrevoir, ne permettra pas de conserver de tels chiffres durablement.